Bon vu que ça fait un petit moment que j'ai finit Devil May Cry 4, je vais faire mon topo habituel dessus.

DMC c'est avant tout une série dantesque, survoltée et très dynamique, dont le principal intérêt réside en le personnage principal lui même : Dante (ou la classe incarnée). Pour ainsi dire, CAPCOM n'a plus rien à prouver là dessus, chacun des opus étant excellent et un tantinet différent à la fois. Ce quatrième volet ne déroge pas à la règle, bien qu'il ait pu surprendre par le fait qu'on incarne pas tout de suite Dante.

La première chose qui frappe, ce n'est ni Nero ni Dante, mais les graphismes d'où l'appellation "nouvelle génération" prend tout son sens. Du début à la fin, de par ses animations toujours aussi fabuleuses et ses décors d'exception, on ne peut trouver DMC4 moche, bien au contraire. Les graphismes affichés sont très beaux, le bestiaire toujours aussi complet (et un poil ressemblant au premier opus), les effets spéciaux toujours aussi réussis, et l'ensemble donne ainsi lieu à des combats dynamiques qui font la renommée de la série. Empruntant des styles plus contemporains, gothiques ou en pleine nature, les différents environnements en mettent plein la vue, où les deux protagonistes se mouvent avec une classe indéniable.

On peut toutefois émettre quelques réserves à l'égard du petit nouveau nommé Nero. Pour commencer, même après avoir finit le jeu, on cerne très difficilement son rôle dans la chronologie de Sparda, son lien avec Dante, ou simplement qui il peut-être (si ce n'est une espèce de fashion victime qui drague sa copine à l'église). Les premiers instants en sa compagnie le mettent clairement en dessous du charisme dont transpire Dante, mais au fur et à mesure on finit par s'accoutumer de sa personne, et les scènes cultes composées de cabrioles mêlées à différents coups d'épées et de flingues finissent par le rendre attachant, malgré son amourette sans aucun intérêt avec l'Autre.

Le scénario n'a jamais été le point fort des DMC, les cinématiques rocambolesques se suffisent de nouveau à elles mêmes. Néanmoins le jeu donnera naissance à quelques personnages fort bien sympathiques (comme Credo qui en impose pas mal une fois en armure… la scène me rappelle d'ailleurs la confrontation contre Vergil démoniaque dans Devil May Cry premier du nom). Ceci dit il met également fin à des personnages qui, dans les précédents opus, restaient plus ou moins attirants, et sont ici tout simplement mis sur la touche malgré les piètres interprétations de Trish et l'autre brune qui passent quelques fois devant l'écran pour exposer leurs formes à la gente masculine.

Techniquement, le soft n'a rien à se reprocher. Les mouvements de Nero ne sont pas foncièrement très différents de ceux de Dante, mais on apprécie les différents combos assez nerveux ainsi que la possibilité de chopper l'ennemi à l'aide de la touche rond pour détruire l'ennemi plus rapidement, à l'instar d'un God Of War par exemple. Cette action se révèle d'ailleurs extrêmement pratique contre certains adversaires plutôt coriaces (notamment les chevaliers de l'ordre), et on regrette que ça ne soit pas le cas de Dante. En parlant de lui d'ailleurs, on retrouve exactement les mêmes enchaînements que dans Devil May Cry 3, ce qui est assez dommage car on finit par préférer les combos et choppes de Nero.

Dante conserve toujours ses différents styles, néanmoins l'absence de "choppe" vis à vis de Nero se voit corrigée par la présence d'une multitude d'armes et guns très classes et très bourrins (Nero quant à lui n'a qu'une épée et un pistolet). On retrouvera par exemple les fameux gants de combat (sous une forme différente) ainsi que des armes inédites au design qui en impose. Bien entendu les transformations en démon sont toujours de la partie, et heureusement car elles permettent de mettre plus rapidement un terme à certaines confrontations assez ardues. Les deux personnages ont dont chacun des lacunes qui se complètent finalement assez bien quand on prend l'habitude de changer de personnage de temps à autre dans les contenus additionnels.

Côté bande-son, c'est toujours de très bonne facture. On retrouve de fameux airs de rock / metal à la façon d'un Devil May Cry 3, mais la présence de nombreuses musiques symphoniques correspondent mieux au jeu se voulant un peu plus gothique, un peu plus posé, un peu plus Devil May Cry 1. Le mélange des deux styles se marie fort bien et propose de nombreuses montées d'adrénaline tout comme des moments d'émotion en parcourant les différents couloirs du château (encore un aspect qui m'a rappelé le premier opus). Le thème principal quant à lui déçoit un tantinet, se mettant plus dans le ton des amourettes de Nero et Kyrie.

Le côté fun est toujours omni-présent, le charisme toujours présent, ce quatrième volet est tout simplement réussi.