Worlds est un jeu indépendant créé entièrement par une seule personne que nous appellerons simplement "Thomas". Pour l'occasion, le petit gars a créé son propre studio du nom de " Curious Planet ". Nous verrons au long de cet aperçu que ce jeu pratiquement terminé possède dors et déjà des arguments convaincants et un certain charme.
 

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En développement depuis près de 3 ans, Worlds nous place dans un contexte sombre et mature aux allures lointaines de post apo / cyber punk. Suite à une guerre, les mondes se sont séparés et les portes y donnant accès furent détruites et oubliées. Certaines furent conservées et ainsi naquit " L'ordre ", une organisation mise en place pour surveiller le bon équilibre actuel des mondes. Le pitch initial n'est donc pas relatif au design simple des personnages qui ressemblent un peu aux " Mii " ou aux cousins éloignés de Rayman, plus simples à modéliser et à animer.

D'emblée la patte graphique est originale et semble séduire la plupart des auditeurs qui ont assisté au live du pamplemousse show. Arborant des textures de style " Cell Shading ", les couleurs et teintes de l'univers sont chromatiques, métalliques aux traits durs et sombres. L'ensemble est plutôt correct voir même charmeur, l'animation quant à elle est réellement convaincante et le tout me fait clairement penser à du Breath Of Fire Dragon Quarter pour ce qui est des graphismes et de l'ambiance post-apo.

Une fois de plus le style de jeu étonne, vacillant entre RPG, FPS et Infiltration avec des passages de plateforme, rappelant de suite un certain Metal Gear Solid ou encore Splinter Cell, inspirations confirmées par notre bon Thomas. Le personnage que nous incarnons, membre de l'Ordre, dispose donc d'une panoplie de mouvements et d'actions inhérents au genre. On peut donc évidemment tirer sur les ennemis, les éliminer silencieusement par derrière à l'aide d'un couteau (ou coup de tête), ramper au sol pour se cacher derrière les décors et ne pas faire de bruit, prendre un ennemi en otage pour se protéger tout en tirant sur un autre assaillant… Mais aussi devenir totalement invisible pour les ennemis en se plaçant dans la pénombre, ce qui fera baisser la jauge de " visibilité " du personnage.

Se mettre à couvert et se camoufler sont deux points importants dans Worlds, car s'il vous est possible de prendre vos ennemis par surprise, c'est également leur cas ! L'IA des adversaires a l'air sophistiquée, les ennemis pouvant se cacher dans l'ombre, s'enfuir et se mettre à couvert, vous prendre à revers… Nous retrouvons là les atouts habituels d'un vrai jeu d'infiltration, le titre étant résolument axé sur cet aspect. Plus tard vous disposerez de pouvoirs permettant de voir à travers les murs ou encore ralentir le temps.

Il y aura aussi quelques boss qui seront l'incarnation même de tous ces attributs, aussi forts et malins que vous. D'ailleurs le jeu semble plus ou moins hardcore, et ne souhaite pas prendre par la main ceux qui se sont perdus au début ou en route. S'il vous faudra 4 ou 5 balles parfois pour tuer un ennemi, ce sera également votre propre durée de vie… L'option bourrin semble donc à mettre de côté si l'on veut survivre dans l'univers impitoyable de Worlds. Du moins, si on ne maîtrise pas suffisamment le gameplay, car vu le trailer en haut de page, on pourra foncer dans le tas à coups de mitraillette. Nous disposons de plusieurs vies, mais chaque perte de vie nous fait perdre beaucoup de "points" qui vous serviront à acheter des équipements et des armes.

Il y a un certain nombre d'armes à acheter, sachant qu'on ne peut en porter que 3 sur soi. La "base" dispose également d'une banque qui vous permet de mettre vos points de côté si vous êtes aussi peu doué que Shoam et de ce fait éviter de tous les perdre en mourant encore et encore. L'équipement passe non seulement par les armes mais aussi et surtout par les combinaisons qui peuvent avoir certains effets… Par exemple, si vous gardez celle du début et que vous vous rendez par la suite dans un monde où le froid règne, vous perdrez continuellement vos points de vie jusqu'à mourir.

Nous arrivons donc dans le côté du jeu bien plus "RPG". A l'instar d'un Deus Ex, il y a quelques choix moraux à faire. Vous pouvez tuer n'importe quel pnj en dehors de la base… Un marchand, un garde, un passant. D'ailleurs, les pnj réagiront de façon très prononcée à votre comportement. Si vous sortez votre arme en ville, les pnj vont paniquer et prendre la fuite, ou encore les gardes vont rappliquer pour vous descendre en bonne et due forme. Fort heureusement en changeant de map leur comportement sera réinitialisé et vous ne serez donc pas pénalisé si vous avez sorti votre arme par erreur.

Mais si vous jouez avec le diable, sachez qu'un pnj mort le reste (sauf pnj importants). Il vous fera donc faire attention en tuant les pnj… Si vous tuez un marchand vous n'aurez plus jamais accès à ses services, si vous tuez des pnj au hasard il se peut que vous tuiez un personnage qui aurait pu vous aider dans votre avancée.. Mais n'ayez crainte, même si vous tuez tous les pnj que vous rencontrez, le développeur a prévu une solution toujours basée sans l'aide des pnj, ce qui en revanche ne vous facilitera pas la tâche pour autant.

Sachez également que le jeu pourrait se targuer d'avoir une bonne durée de vie, 20 heures minimum étant l'objectif de Thomas, mais tout dépend de la vitesse de progression de chaque personne. Il y a évidemment des quêtes annexes, et Worlds dispose déjà d'au moins 8 mondes différents que vous pourrez rejoindre via le portail de téléportation.

Ce n'est qu'à partir du premier monde qu'on s'aperçoit que le soft dispose d'un sérieux argument RPG. Il y a beaucoup de pnj à qui parler, vous donnant généralement deux solutions évidentes pour finir vos quêtes : la solution de dialogue ou plus brute en tuant les gens et en récupérant des objets sur eux par exemple. Vous pouvez dénoncer des pnj pour vous débarrasser d'eux et avoir accès à des coins initialement bloqués.

Musicalement l'OST ne dispose pour le moment que de 6 musiques et sera disponible sur le site officiel du jeu. Ces dernières sont assez posées et mélancoliques ou plus rythmées pendant les combats, leur nombre s'étoffera au fur et à mesure du développement des mondes. Car si Worlds sera disponible en téléchargeant pour une bouchée de pain (5 ou 10 euros), ce dernier adoptera une politiqueMinecraftienne avec des mises à jour régulières et gratuites qui serviront à corriger les défauts du jeu et y ajouter du contenu.

Les soldats ne seront pas vos seuls ennemis, il y aura des monstres, des poulets géants ou autres étrangetés. La difficulté du jeu n'aura qu'une seule vitesse et ne sera donc pas modifiable, il vous faudra aiguiser et affuter votre skill et devenir l'ombre de la Mort s'abattant sur les malheureux qui se mettront en travers de votre route.

En somme Worlds est un jeu indépendant extrêmement prometteur, qui a besoin encore de quelques réglages par-ci par là, et serait disponible dans très peu de temps. Si vous souhaitez en apprendre davantage encore sur ce jeu aux courbes délicates recelant un univers sombre, vous pourrez revoir le Pamplemousse Show quand il sera disponible sur le site.

Nous attendons donc fébrilement la sortie prochaine de Worlds pour lequel je débourserai volontiers quelques brouzoufs (ah non trompé de test) pour poser mes doigts boudinés de gamer attentionné et curieux, somme toute, de pouvoir tâter la bête.